« L’âme dans l’aménagement » : en adoptant sa nouvelle signature, EPAMARNE/EPAFRANCE a choisi de mettre l’accent sur sa vocation essentielle : être un assembleur et un rassembleur au service du territoire, insuffler dans les projets urbains un nouvel esprit d’échange, de partage et de co-construction.
Et, de fait, 2017 a bien été l’année où les élus, les partenaires publics et privés mais aussi les habitants ou les usagers se sont appropriés l’établissement public en tant qu’opérateur partagé. Pour preuves : la création d’une SPLA-IN pour l’aménagement du pôle gare de Noisy-Champs, la consultation « Habiter autrement » pour le cœur de l’écoquartier du Sycomore, véritable démarche partenariale et itérative, ou encore le dialogue compétitif entre- pris pour l’aménagement de Marne-Europe, grand projet lauréat d’ « Inventons la Métropole du Grand Paris »… Les exemples sont nombreux et ils font la preuve de leur efficacité. L’année 2017 fut une belle année avec 3 500 logements contractualisés. 2018 sera plus grande encore avec une prévision de 5 500 logements contractualisés.
Le tournant 2017-2018 est celui d’un passage de flambeau : cosigner cet éditorial est plus qu’une politesse faite entre directeur général par intérim et nouveau directeur général des Établissements publics de Marne-la-Vallée. C’est le signe que l’âme d’EPAMARNE/EPAFRANCE dépasse les individualités à sa tête. La continuité comme le renouvellement reposent avant tout sur toutes les équipes qui ont à cœur le projet d’entreprise et les mêmes convictions en partage.
Conviction que la construction bois, qui représente déjà plus d’un tiers de notre production, doit faire l’objet d’un engagement plus grand encore. En utilisant d’autres types de bois, celui des feuillus notamment, nous pouvons structurer des filières locales dans une logique de circuit court et d’économie circulaire. Nous devons aussi généraliser l’emploi d’autres matériaux bio-sourcés, tels le miscanthus ou la terre crue.
Conviction que l’aménageur doit réfléchir en coût global. L’organisation complète de la transition numérique nous permet de passer, sans rupture de chaîne, du SIG des collectivités au BIM d’une opération immobilière et au CIM pour l’espace urbain. Dès lors, nous pouvons prévoir et communiquer à nos partenaires le coût de fonctionnement des investissements à réaliser sur le territoire.
Conviction que les concertations réglementaires sont nécessaires mais plus suffisantes. Le BIM citoyen – marque que nous avons déposée début 2018 – permet d’associer largement les futurs utilisateurs. Nous l’avons expérimenté à Serris, nous le déployons aujourd’hui à l’échelle d’un quartier à Ormesson-sur-Marne.
Conviction enfin que la conduite du changement, telle que nous la vivons en tant qu’établissement public, avec des enjeux financiers ou institutionnels identiques à ceux que connaissent nos homologues et nos partenaires, ne peut s’accomplir qu’à travers une politique de responsabilité sociale et environnementale. Cette démarche est au cœur de notre projet d’entreprise, elle nourrit notre ambition pour 2030 et 2050, elle inspire notre vision de ce que sera la ville des décennies à venir.
C’est cela l’âme dans l’aménagement. Et ce rapport annuel, en forme de manifeste pour l’innovation urbaine, est le signe de notre engagement commun.
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