Le quartier du Sycomore à Bussy Saint-Georges est entré dans une nouvelle phase d’aménagement avec le développement du cœur de l’écoquartier, conçu autour d’un parc de 11 hectares dessiné par Florence Mercier, paysagiste. Entretien.
Dans la continuité du parc du Génitoy, élément structurant de l’écoquartier, le futur parc du Sycomore apportera 11 hectares d’espaces ouverts, paisibles, fédérateurs pour les habitants et propices au développement de la biodiversité.
EPAMARNE : Comment contribuez-vous à faire de Bussy Saint-Georges la ville des parcs et des jardins ?
Florence Mercier : Bussy Saint-Georges est bordée d’ensembles paysagers tout à fait remarquables avec la vallée de la Marne, la forêt de Ferrières, le château et le parc de Jossigny. En son sein également vous retrouvez de nombreux parcs et espaces de respiration. Les espaces publics sont généreux et très largement plantés. C’est ce tout qui confère à Bussy Saint-Georges une image de « ville-nature ».
EPA : Quels sont les grands marqueurs identitaires de cette « ville-nature » ?
F. M. : Les espaces paysagers à Bussy se vivent selon trois dimensions : celle des avenues et des cheminements piétonniers qui offrent de larges plantations ; celle des traverses vertes qui sont telles des parenthèses de vie et de proximité en s’ouvrant depuis les avenues sur de petits squares et jardins aux multiples fonctions ; et enfin celle du grand parc central, le Génitoy, qui va être complété par celui du Sycomore.
EPA : Pourquoi un second parc ?
F. M. : Le parc du Génitoy a été conçu pour des usages récréatifs, sportifs et festifs. Nous avons travaillé de façon à ce que les espaces soient évolutifs afin que les habitants puissent s’approprier leur parc. Pour celui du Sycomore, nous réfléchissons à des usages complémentaires. Nous en sommes encore à la phase de concertation, mais l’idée est d’y créer un espace plus naturel, plus bucolique. Il sera composé de prairies, de forêts, de plans d’eau… ce qui permettra d’apporter une réponse efficace aux questions de biodiversité et de diversification des milieux naturels.
EPA : La biodiversité tient une place importante dans le futur parc ?
F. M. : Oui et plus largement dans la ville. C’est en créant un maillage continu d’espaces paysagers et naturels que l’on permet aux espèces de se déplacer, de vivre, d’habiter et de se reproduire. Il y aura par exemple des espaces semi-aquatiques, véritables paradis des oiseaux et donc extrêmement propices au développement de la biodiversité.
EPA : Le parc du Sycomore sera donc comme une sorte de réserve naturelle au cœur de la ville ?
F. M. : Où l’homme aura aussi toute sa place. L’idée est bien de créer un lieu où chacun puisse y vivre en harmonie. Ce qui est important, c’est de créer des paysages à la fois poétiques et utiles, qui intègrent les notions d’écologie, de biodiversité, d’usage des habitants et qui tissent des liens avec les territoires alentours.