Le Centre Urbain du Val d’Europe couvre 300 hectares actuellement, plus de 400 hectares à terme. Engagé en mars 1987, le développement de ce territoire a conforté le positionnement stratégique de Marne-la-Vallée comme pôle de croissance majeur d’intérêt national d’envergure européenne. Les objectifs initiaux fixés en 1987 ont été renforcés en 2010. Val d’Europe est à près de 50 % de son développement, mais il est déjà le premier pôle touristique européen et une agglomération urbaine à fort potentiel démographique et économique.
Le centre urbain, cœur du Val d’Europe
C’est le centre-ville de l’agglomération de 5 communes historiquement, 7 depuis janvier 2018. Le centre urbain s’inscrit dans le projet global d’aménagement du territoire du Val d’Europe. Projet voulu par l’Etat et affirmé dans un Projet d’intérêt Général (PIG) et soutenu par une Opération d’Intérêt National (OIN sur 5 Communes : Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny-le-Hongre, Serris ainsi qu’une OIN partielle sur Villeneuve le Comte). On note que depuis le 1er janvier 2018, les communes de Villeneuve-le-Comte et Villeneuve Saint-Denis ont intégré la Communauté d’Agglomération du Val d’Europe.
Le Val d’Europe se réalise dans le cadre d’un partenariat public/privé unique en France résultant de la convention signée en 1987 par l’État, la région, le département, la RATP, EPAFRANCE et la Walt Disney Company pour développer la destination touristique Disneyland Paris et le Val d’Europe.
Dans ce partenariat public privé inédit, la société Disney intervient dans la prise de décision aux côtés d’EPAFRANCE et des collectivités. La concertation est la règle générale appliquée. Des processus d’échanges et d’instruction sont contractualisés. Des instances d’arbitrage sont mobilisables et suivies par le Préfet de Région en sa qualité de délégué interministériel au projet Disney.
La première étape fut la création du premier parc d’attractions Disney accompagnée de greffes urbaines multiples autour des bourgs historiques. Au début des années 1990, l’ancrage des identités communale était nécessaire avant l’émergence de deux autres identités nettement plus fortes : celle de la destination touristique et celle de l’intercommunalité naissante. Après ce renforcement, il convenait d’amorcer le développement d’un centre urbain fort, porteur de l’identité intercommunale.
Le Centre Urbain a été programmé et conçu pour incarner l’identité intercommunale et pour porter ses ambitions. En 1990, EPAFRANCE a lancé une consultation d’architectes pour éclairer la conception du projet (Macary, De Portzamparc, Valode & Pistre et Karczewski & Bernier ont été consultés). Ces études ont été les bases d’une concertation entre EPAFRANCE, Disney et les collectivités locales pour définir les contours du projet et lancer une première tranche en 1995.
Il est un pôle d’attraction conséquent de l’Est francilien, le support de la plus forte concentration démographique du territoire, et de son potentiel économique dominant. Au contact direct de la destination touristique internationale, le centre urbain se distingue par ses équilibres exceptionnels entre emplois, logements, activités, commerces, équipements publics et espaces de détente, moyens de transports et de communication.
Le centre urbain : vue orientée vers l’Est
Le centre urbain : vue orientée vers l’Ouest
Le centre commercial est réalisé au-dessus des voies ferrées. La couverture des voies de la LGV d’interconnexion d’Ile-de-France à Serris constitue un chantier peu ordinaire, une prouesse technique.
Vue orientée vers l’Est, depuis le Quartier de la Gare (Place d’Ariane). Sur la vue 2000, on voit le chantier d’installation des deux Gares du RER (Serris et Montévrain)
Description du site
Le centre urbain se compose de trois quartiers déjà constitués qui intègrent les principes de mixité sociale et intergénérationnelle, le Quartier de la Gare, le Quartier du Parc et le Quartier du Lac.
Au cœur du site mais encadré par un écrin urbain qui restitue une échelle humaine, le centre commercial accueille annuellement plus de visiteurs que la destination touristique, son intégration urbaine en fait un élément fonctionnel dans la ville en évitant les nuisances. Le jour, il est un passage couvert reliant les quartiers du Parc et du Lac au quartier de la Gare et au pôle universitaire, les places et parvis aménagés à chaque entrée génèrent une animation continue et s’imposent comme des lieux de brassage entre les habitants et les visiteurs et des lieux de vie et de manifestations locales.
Sur une trame directement affiliée aux villes européennes la composition structurée par les espaces publics fait la place à des volumes construit avec une densité raisonnablement poussée et une mixité fonctionnelle. Les espaces publics sont définis autant par cette trame que par le détail fonctionnel d’usage, les petits espaces de détente ou de pause, publics ou semi-privatifs, sont récurrent et jalonnent les parcours entre des espaces plus importants, ces derniers sont souvent attenants à des équipements publics ou privés ou jouent un rôle de distribution des flux.
L’expression architecturale d’inspiration est la règle, sauf pour les équipements publics qui se distinguent par une écriture contemporaine très libre. L’inspiration historiciste est recherchée d’une manière dynamique, elle vise à exprimer dans la ville une certaine contraction du temps, comme si la ville avait été construite sur une période de 300 ans et non de 30.
Largement desservi par les transports en commun, le centre urbain profite aussi d’un maillage piéton-cycles inter et intra-quartier, ainsi que d’une trame verte et bleue confortable, bien intégrée aux espaces urbanisés et reliée aux grands espaces naturels du territoire. Les mixités sociales, culturelles, intergénérationnelles et fonctionnelles sont particulièrement surveillées en lien étroit avec la politique d’habitat de Val d’Europe Agglomération. On note en particulier la forte présence des équipements publics dans le Centre Urbain, notamment ceux à vocation communautaire. Ces équipements sont le fruit d’un engagement exceptionnel des collectivités qui financent la construction.
L’équilibre socioéconomique est avantagé par la diversité des ressources : d’une part des activités tertiaires et commerciales, d’autre part l’activité générée par le tourisme, l’hébergement touristique et le tourisme d’affaires. L’ensemble renforcé par l’enseignement supérieur et la formation coordonnées avec l’activité économique.
Le centre urbain du Val d’Europe comprendra à terme :
- 6 500 logements et 2000 unités de résidences spécifiques environ,
dont 25% de logements sociaux et 15% pour les logements en accession à prix maîtrisés, - 6000 chambres d’hôtel, de résidences touristiques ou d’affaires,
- 700 000 m² de bureaux,
- 200 000 m² pour un centre commercial,
- 30 000 m² de commerces et services de proximité,
- 100 000 m² d’équipements privés dont un centre de conventions,
- 55 000 m² d’équipements universitaires,
- 30 ha pour des parcs urbains dont 5 environ pour des plans d’eau,
- 35 ha d’équipements publics,
- une gare TGV, deux gares RER A, deux gares routières.
Les développements en cours vont permettre de réaliser d’ici 2030 deux quartiers complémentaires l’un à l’Est à Serris, le Quartier du Pré de Claye, l’autre à l’Ouest à Chessy, le Quartier des Studios (c’est son nom actuel).
Le futur quartier de Bellesmes au Nord, a une double fonction : il portera un centre de Conventions qui l’attache au fonctionnement touristique du territoire, il s’agira d’un tourisme d’affaire. Il est aussi le support de plusieurs programmes qui l’attachent au fonctionnement du centre urbain dont un futur pôle multimodal renforcé.
Le futur quartier de la Motte à Serris et Bailly-Romainvilliers viendra aussi compléter les fonctions centrales et renforcer les liaisons du centre avec les bourgs historiques.
Le centre urbain jouxte des communes, hors Val d’Europe, qui sont également en cours d’urbanisation comme Montévrain (écoquartier) et Jossigny (ZAC du Pré au Chêne) où se situe le Grand Hôpital de l’Est francilien ; Montévrain et Serris (ZAC de Montévrain-Université et ZAC des Gassets) accueilleront bientôt le projet Première Pierre campus universitaire du Val d’Europe. D’autres programmes sont réalisés en synergie avec le centre urbain : des parkings relais à Montévrain, le centre aquatique du Val d’Europe. On note aussi les réserves d’emprises pour l’agriculture urbaine et pour les jardins familiaux. C’est ainsi que les villes se relient entre-elles pour former dans l’avenir une continuité urbaine soignée, dynamique et accueillante.
Retour sur quelques étapes :
- 1990, premières études avec consultation de plusieurs architectes renommés pour éclairer la conception du futur centre urbain,
- 1995, après une phase de concertations entre les partenaires, lancement de la première tranche de réalisation du centre urbain,
- 1998, démarrage des chantiers dans le centre urbain : Le Quartier de la Gare à Serris/Chessy qui comprend le centre commercial, la Place d’Ariane avec ses immeubles, la gare du RER, les voies dont le Boulevard circulaire…
- 2000, ouverture du centre commercial du Val d’Europe et de La Vallée village,
- 2001, ouverture de la gare du RER de Serris Val d’Europe (Place d’Ariane). Cette station dispose d’une deuxième gare côté Montévrain (Place Jean Monnet) pour desservir le futur écoquartier,
- 2003, réalisation de la pénétrante Ouest – A4 (accès du centre urbain à hauteur de Jossigny),
- 2003, inauguration de la Place d’Ariane,
- 2006, livraison de la Place de Toscane,
- 2008, les architectes de la Place de Toscane reçoivent le prix Palladio Awards pour leur réalisation,
- 2012, extension de La Vallée village,
- 2017, le centre commercial s’agrandit. L’extension est réalisée au-dessus des voies de la LGV.
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